40 réponses à ce sujet

[Héméra]

Bonjour,

Je ne vais pas participer à ce projet mais je reste très intéressée des résultats que vous obtiendrez. C'est très sympa de lire vos techniques méditatives... J'aime beaucoup celle de Tolle sur le corps énergétique. Faudra aussi que j'essaie ta méditation Kalonek car je suis très sensible au bruit et j'aimerais trouver le silence qu'il y a en-dessous.

[kazuki]

Je me permet de copier un texte de Patanjali sur la méditation:

Citation

Méditer c'est observer cela qui est à la fois l'observateur et l'observation.
Peu importe s'il y a des pensées ou non, la conscience demeure la même.

(la ça devient intéressant)

Quand aucune déformation n'apparaît à la surface, l'eau peut être reconnu comme eau.
Quand une perturbation la façonne, elle devient comme une vague mais jamais elle ne cesse d'être de l'eau, aucun mouvement de surface ne peut lui faire perdre son statut d'eau ni lui faire perdre sa nature océanique.

Méditer c'est fixer son attention sur la nature océanique de la conscience.
Rien ne peut donc perturber la méditation; en méditation nous sommes jamais dérangé par quoi que ce soit, car tout "dérangement" est encore perçu et porté par la même conscience et la même unique réalité océanique.

Citation

PS : Kazuki > dans ta méditation, perçois-tu l'image d'une flamme sur ton écran mental ou s'agit-il d'une pensée ?

Par la pensé, depuis 2 jours je me suis matérialisé une sorte de chambre méditative dans ma tête, certain appel ça "un sanctuaire " je crois, il peut y avoir plusieurs pièces, ça peut être un appartement, une maison, une cabane en bois etc...


Je porte un objet avec une couleur bien précis, je le déplace de sa place initiale et le lendemain je vais tout re-matérialisé et l'objet se trouve là ou je les laissé la dernière fois avec la même couleur.

Il est important de ce déplacer régulièrement dans la chambre, c'est un peu comme être aveugle, c'est enregistrer tout les obstacles dans une pièce, le nombre de "pas" à faire,  poser l'objet à un endroit précis pour être sur de le retrouver au même endroit le lendemain etc...

Il est bon au départ de pas trop s'encombrer d'objet, mais de les faire rentrer au fur et à mesure.

Le tout c'est de faire toute cette démarche avec une extrême lucidité mentale.

Je médite dans cette chambre aussi, d'où exercice avec la bougie, il y a quelque chose que j'aime bien faire, c'est de regarder attentivement mes mains, de bouger mes doigts un a un, ensuite faire tourner mes poignets, et de frotter mes mains.

Modifié par kazuki, 04 décembre 2009 - 19:30.

[Kalonek]

Nikhil => Le projet va permettre de voir ce que fait la méditation dans le rêve lucide lui-même, ce qui devrait donner de nouveaux résultats dans ton cas aussi. C'est pour ma part l'une des pratiques que je trouve les plus intéressantes récemment, directement dans la lignée du Yoga tibétain du rêve je pense.

Héméra => Tu m'en diras des nouvelles. C'est la méditation que je préfère pour les mêmes raisons, car je suis très sensible aux bruits ambiants.

Kazuki => Merci beaucoup !

[Nikhil]

Exactement, je le pense aussi, c'est assez clair!

[Kalonek]

Comment les participants du projet s'en sortent pour le moment ? De mon côté, je pratique le soir en me couchant faute d'autres occasions de calme dans la journée, et j'ai déjà fait une expérience en rapport avec le projet qui commencera le 15 décembre. J'ai hâte de démarrer plus activement cette seconde phase !

[Seeker]

Je pratique l'observation mentale (le vide mental éventuellement) tout le temps, même dans mes activités quotidiennes... Pas de problèmes de ce côté-là ! Je rapporte de nombreux bienfaits: maîtrise de soi, moins besoin de sommeil, simplicité, bien être intérieur, rêves forts et nombreux, réveils fréquents la nuit, mental plus pointu et efficace, intuition et j'en passe. Je ne semble pas prédisposé aux rêves lucides en ce moment, mais j'espère que ça va revenir (apparemment même dans les réveils nocturnes, il faut faire attention à ne pas laisser notre "égo/mental" saboter notre nuit...) .

[Jolan]

Je pratique aussi le soir avant le coucher, par facilité. Lorsque c'est possible, je le fais plus tôt dans la soirée.

Pour le moment, les sensations sont les mêmes que lorsque je pratiquais en groupe (1 fois par semaine).
Pas de pensées ni d'émotions envahissantes, mais parfois l'esprit qui vagabonde.
Le corps se relaxe bien et la respiration se pose. Pas d'influence particulière sur l'activité onirique.
J'espère, avec la régularité, approfondir les méditations, et je me réjouis aussi de m'y entraîner via RL.

[Sakshin]

On peut se préparer à la méditation, utiliser des techniques qui permettent de s'en approcher, mais la méditation surgit d'elle-même. C'est lorsque l'esprit coule de lui-même, que le flot mental s'arrête. Ce n'est pas un silence, mais une présence à soi, sans observation analytique et sans concentration.
Patanjali explique bien tout ceci. La concentration permet l'oubli de soi, et atteindre une totale absorption. "Le summun" de la méditation, est le samadhi sans germe, càd, sans absorption sur un objet.
Plus le temps, plus je tends à penser que peu de personnes méditent réellement. Cela dit, tout ce qui se trouve avant ne peut qu'être bénéfique.

Quant à ma séance de méditation, elle est simple. C'est généralement après ma séance de yoga, en siddhasana, juste présent sans m'attacher aux pensées qui passent.

[Kalonek]

C'est intéressant, Sakshin. La méditation n'est certes pas le silence, mais celui-ci est tout de même je pense un moyen privilégié pour parvenir à réaliser cette présence. Le bouddhisme dzogchen évoque bien le fait que l'esprit naturel se dévoile le temps du vide entre deux pensées. Travailler sur ce vide, c'est-à-dire sur le silence mental réel, permet de se poser dans la base de la conscience.

Dans le petit exercice que j'utilise que j'ai donné plus haut par exemple, le silence "auditif" n'est que le moyen indirect de départ d'atteindre la présence profonde de l'esprit. Le mental pourrait alors s'agiter fortement ensuite, cela ne dérange plus le pratiquant. Bien "calé" dans la base de l'esprit, il ne s'attache plus à son activité intérieure, elle coule sur lui et il l'utilise volontairement pour agir, et non l'inverse.

C'est sur ce dernier point que le projet va jouer je pense, en essayant de maintenir cet état en rêve. Lorsque je le fais, il se produit certains effets inédits et particulièrement intéressants de mon point de vue, dont certains se souviendront d'il y a quelques mois, mais que je ne vais pas répéter pour ne pas influencer les participants. Le rêve est source d'un feedback immédiat et très visible dans ce domaine, ce sera donc un outil occasionnel très utile pour vérifier sa pratique, je pense.

[Sakshin]

Citation

Le mental pourrait alors s'agiter fortement ensuite, cela ne dérange plus le pratiquant. Bien "calé" dans la base de l'esprit, il ne s'attache plus à son activité intérieure, elle coule sur lui et il l'utilise volontairement pour agir, et non l'inverse.

Je ne pense pas que ce soit la méditation. En fait, laisser couler sur soi les idées, les émotions, etc., est un état qu'on peut vivre au quotidien sans trop d'effort une fois qu'on a compris le mécanisme. A mon sens, la méditation est bien au-delà  de tout ça. Prendre du recul au quotidien est un outil précieux, car on apprend alors à ne pas retenir les différents événements qu'on rencontre. J'en fais l'expérience régulièrement, et je trouve ça très appréciable.
Non en fait, dans la méditation, il ne se passe plus rien, on entre en contact avec notre nature profonde. On peut aussi prendre la position du Témoin, Sakshin en sanscrit. C'est tout le centre de la problématique, progressivement atteindre la couche la plus subtile de notre être, Buddhi, et remettre le reste à sa place. Mais c'est bien toute la démarche yoguique, réharmoniser l'ensemble avec que tout fonctionne correctement sans parasitage. Seulement voilà, la démarche est longue et il y a une multitude d'expériences, souvent très attrayantes, qui sont parsemés tout au long du chemin. Le plus difficile est alors de savoir faire la part des choses et de ne pas se laisser retenir par elles. C'est dans ce sens que les yoguis rejettent les siddhis, les pouvoirs, non pas uniquement par un soucis éthique, mais bien parce qu'ils peuvent représenter un bien grand obstacle au but final, qui reste la libération, kaivalya. Après libérer de quoi, là c'est encore un vaste sujet qui dépasse largement le cadre de ce forum.

[Seeker]

Je suis d'accord avec toi. Quand j'observe le mental (sans analyser ou juger les pensées et les émotions bien sûr), je prends déjà pas mal de recul par rapport à lui et donc à tout, mais ce n'est pas de la méditation. Je considère que cet exercice y mène justement, par le vide mental. Plus on apprend à laisser couler sur soi les idées, les émotions etc., plus le vide mental est prompt à apparaître.

[Kalonek]

Sakshin, le Dec 8 2009, 00:40, dit :

Je ne pense pas que ce soit la méditation. En fait, laisser couler sur soi les idées, les émotions, etc., est un état qu'on peut vivre au quotidien sans trop d'effort une fois qu'on a compris le mécanisme.

Il s'agit surtout de se placer au centre de notre être de façon permanente au quotidien, ce qui est le principe de la méditation permanente du pratiquant dzogchen, pour ce que j'en sais. Ce qui fait que toute activité mentale, émotionnelle, etc., n'emporte plus la personne mais est vécue comme une activité de surface, qui n'imprime plus l'être mais continue à exister à son niveau, simplement remise à sa place. Ce n'est donc pas juste une "prise de recul" ou un passage en mode d'observation du mental, ce qui est en effet un plus facilement accessible, mais un déplacement de l'être dans son centre en fait, visant l'éveil à terme pour les diverses lignées bouddhistes pratiquant le dzogchen. Je pense donc que ça se rapporte plutôt à ce que tu dis ensuite, sous un angle culturel peut-être légèrement différent, ce qui ne serait pas étonnant vu la proximité des deux systèmes de croyance.

Après, n'ayant pas non plus d'expérience suffisamment précise à partager à ce niveau de pratique, je ne vais pas pousser plus loin. Dans tous les cas, il me semble qu'il n'est pas utile au niveau du projet de chercher la "meilleure" pratique méditative, car on pourrait aussi évoquer différent degrés de méditation j'imagine, donc de mouvement entropique vers soi. Déjà, faire quelques tests expérimentaux en expliquant la pratique utilisée sera un bon début pour moi. Je sais que ma petite technique apporte des résultats intéressants en rêve lucide, et je vais aussi en tester d'autres proposées ici. Cela permettra de comparer nos résultats divers.

[thorung la]

bonjour
juste une petite pierre a l'edifice...
je medite actuellement plutot avec"support",c'est a dire en l'occurence sur le son;cela permet pour les debutants d'etre plus concentré en ramenant plus facilement son attention sur "l'ici et maintenant" en pretant vraiment attention aux sons,mais non a leurs interpretations ou significations
pour cela,j'ai utilisé a plusieurs reprises un cd "mind treck" qui avait deja été cité me semble t'il;la qualité de ces cd est bien superieur a ce que l'on peut trouver plus generalement de ce coté ci de l'Atlantique,la production "d'images" est assez intense,avec meme une sensation tres "bizarre" au niveau du "3eme oeuil";bref,c'est assez surprenant,et je ne sais pas trop ou cela mene....mais c'est en tout cas asez interessant,meme si c'est assez eloigné de la meditation dite"classique";
mais que diable,nous sommes la pour experimenter,non?

[Anakine]

Je ne sais pas trop si je peux participer, mais je voulais vous parler d'une technique de méditation que je fais maintenant tous les jours. Plus particulièrement le soir au couché.

Il s'agit d'une pratique que l'on utilise beaucoup en Reiki pour se centrer avant un soin mais tout le monde peut la pratiquer.

Méditation Gassho :

En position assise sur une chaise ou en Seiza (c'est à dire assis sur les genoux) moi je la pratique beaucoup allongé tout simplement.
-Portez votre attention sur le hara
-Relâchez les tentions et tout en restant concentré sur le Hara observez simplement votre respiration sans chercher à interférer ou à la contrôler.
-Lorsque vous êtes calme et détendu mettez doucement vos mains en position Gassho (c'est a dire au niveau du cœur, doigts tendus paume contre paume)
-Déplacez votre conscience sur le bout de vos majeurs en contact c'est tout ce qui existe.
-Lorsqu'une pensée parasite arrive reportez doucement et sans forcer votre attention sur les majeurs.

C'est une méditation vraiment simple en ce qui me concerne elle m'apporte beaucoup de sérénité.

[Jolan]

Merci à tous pour vos contributions !

Je vous fais un petit topo de cette quinzaine consacrée aux pratiques méditatives (la pratique quotidienne était une première pour moi).

Observations :
- il m'a été très difficile de me tenir aux 20 minutes quotidiennes ! Sur les 15 jours, j'ai pratiqué une dizaine de fois. (les excuses que je me suis inventé sont : rentré trop tard, trop fatigué... ).
- chaque fois que j'ai pratiqué malgré la fatigue, je me suis senti reposé après et apte à entamer une bonne nuit (ou poursuivre couché), ce qui rend les excuses ridicules.
- les dernières minutes qui me paraissaient longues au début sont devenues un plaisir au fil des jours.
- la bougie m'a été utile comme support au début, mais je ne l'utilise à présent que pour l'ambiance, préférant fixer un point quelconque les yeux ouverts ou semi-ouverts.
- lorsqu'il devient difficile de maintenir l'attention, je ferme les yeux quelques instants et fais le vide.

Conclusions :
Je ressens déjà les effets positifs de la méditation sur l'esprit, sans pour autant pouvoir en mesurer les effets sur ma vie onirique, bien que j'aie l'impression d'avoir un meilleur souvenir de rêves.

Pour le projet de méditation en rêve (qui commence dès ce soir !), je continuerai à pratiquer à l'état de veille, autant pour améliorer ma pratique que pour pouvoir comparer directement avec la pratique nocturne.