Kalonek dit :
Très intéressant, sinon, ce que tu évoques pour les muscles de l'oreille ! Aurais-tu quelques références ou liens sur la question, notamment le nom de ces muscles ? J'aimerai bien en savoir plus.
Pour l'oreille en sommeil paradoxal, je n'ai malheureusement pas plus d'infos qu'un documentaire en anglais sur Youtube, avec le Pr Allan Cheyne (le principal spécialiste de la paralysie du sommeil). Ca traite de l'origine des forts bourdonnements et de leur éventuelle interprétation subjective dans le cadre de la paralysie du sommeil :
Science of SP, part 2. Listen Up! Il y a à un moment donné une phrase dont voilà la traduction : "en plus des mouvements rapides des yeux, les scientifiques ont aussi enregistré une activité similaire dans l'oreille moyenne, durant le sommeil paradoxal. Ici, les plus petits muscles [sic] du corps humain, le marteau et l'étrier, vibrent pendant que l'on rêve". Je mets "sic" parce que le marteau et l'étrier sont des tout petits os de l'oreille, pas des muscles...
La découverte semble récente (le reportage date de 2008) et pas encore très diffusée. Par exemple, je ne l'ai pas dans mes bouquins de référence sur le sommeil, plus anciens. On en trouve une vague bribe, pas très explicite, sur le site de vulgarisation
Le cerveau à tous les niveaux : "Durant le sommeil paradoxal, [...] nos muscles oculaires (ainsi que les minuscules muscles de l’oreille interne) demeurent actifs".
Kalonek dit :
Des rapports, il y en a quelques uns ici. C'est amusant car j'ai reçu un email à ce sujet il y a seulement 15 jours environ.
Voilà justement ce qui m'intrigue. Car sur les forums de rêve lucide, où les techniques d'endormissement conscient (identiques à celles qu'on pratique ici) sont très prisées des débutants, on ne trouve pas ces rapports et encore moins le fait de recevoir des mails (qui j'imagine émanent de personnes inquiètes ? sinon je ne vois pas le pourquoi du PM). D'où mon impression qu'une attention accrue portée sur des phénomènes apparemment bizarres pouvait suivre une expérience que l'on estimait bizarre. C'est d'ailleurs un type de comportement qu'on retrouve souvent dans les récits sur les forums de paranormal.
Idem pour les "respirations décalées", pas si fréquentes chez les personnes qui pratiquent le WILD, voire moins fréquentes que des tas d'hallucinations auditives possibles et inimaginables. Sur le LD4all international les membres s'étaient amusés à les lister (voix, musique, grognements, bourdonnements, craquements, etc.) dans un topic. Mais ça intervient à des phases de transe plutôt profondes, voire en paralysie du sommeil, pas dans les états de relaxation légers. Donc cela semble aussi étonnant.
Pour les "expériences de présences", aussi curieux que ça paraisse, c'est un type d'hallucinations un peu connu : ça peut se trouver dans les psychoses, l'épilepsie, la maladie de Parkinson, dans des cas de lésions cérébrales, ou tout bêtement chez des sujets normaux à la suite de chocs émotionnels, à l'endormissement ou durant des paralysies du sommeil. On peut le reproduire en labo en activant une zone du cerveau, je me souviens d'une étude où un sujet décrivait une présence juste derrière lui. Dans le Cerveau & Psycho n°31 de janvier/ février 2009, il y avait un article sur les hallucinations. Cet extrait est intéressant car il fait un lien entre présence et respiration : « évoquons les hallucinations qui activent la sensation de présence de quelqu’un près de soi. Les sujets décrivent une présence, ressentent le souffle de sa respiration, l’entendent se déplacer, sentent son odeur ou ont la conviction d’une présence. Cette « personne » semble souvent imiter les mouvements et postures du sujet. Ce type d’hallucination soulève la question du double, miroir du sens de soi. »
Et en ce qui concerne les acouphènes, je viens justement de rendre visite au père d'un ami il y a deux jours, qui souffre terriblement d'acouphènes sans que rien de physiologique ne semble entrer en jeu. Il s'agirait d'un filtre dans le cerveau qui ne fonctionne plus.
Il y a donc peut-être en effet quelque chose d'autre qu'une attention accrue, on peut imaginer que certaines pratiques stimulent (ou inhibent) de façon inhabituelle certaines zones cérébrales, provoquant ces sensations.
Modifié par Aislean, 10 mars 2011 - 12:03.